Discours du Ministre de l’éducation nationale, représentant le ministre de l’enseignement supérieur, parrain du Colloque

Le Colloque de la XXe édition de la Semaine nationale de la Culture s’ouvre en ce jour dédié au travail, toute chose qui place l’ensemble des participants dans de meilleures dispositions pour convoquer les instances scientifiques et techniques de la culture burkinabè dans toute sa diversité.

Á l’évidence, le Colloque est un espace dédié à la réflexion et aux échanges en vue d’édifier l’opinion publique nationale et internationale sur les fondements de notre riche diversité culturelle, portée par une soixantaine de communautés ethnoculturelles.

La construction d’une nation unie, solidaire et prospère requiert des hommes et des femmes de culture que nous sommes, un engagement fort, inébranlable, de sorte à puiser dans nos sources et ressources endogènes les ressorts nécessaires à la paix et à la cohésion sociale.

Penser la culture en tant que mémoire collective, en tant que logiciel et clé du développement comme le disait l’éminent historien Joseph Ki-Zerbo, revient à reconnaître qu’elle est une puissance qui s’incruste sensément dans les esprits pour vivifier la conscience et conforter les convictions.

C’est pourquoi le quarantenaire de la biennale nous impose de marquer une pause, à travers ce colloque, en vue de réfléchir sur les fondements et l’évolution de la culture burkinabè en ses aspects patrimoniaux et dans la diversité de ses expressions.

Éminentes personnalités du monde de la culture

Chers participants

Mesdames et Messieurs

Dans le préambule de la Déclaration universelle de l’Unesco de 2001, il est stipulé (je cite) : « La culture prend des formes diverses à travers le temps et l’espace. Cette diversité s’incarne dans l’originalité et la pluralité des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés composant l’humanité. Source d’échanges, d’innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire que l’est la biodiversité dans l’ordre du vivant. En ce sens, elle constitue le  patrimoine commun de l’humanité et elle doit être reconnue et affirmée au bénéfice des générations  présentes et des générations futures.»

Le Colloque placé sous l’épithète de «Diversité, Convergences et Continuité » convoque un triptyque de réflexion dont, en tant qu’experts de la question, vous disposez de ressources intellectuelles pour édifier l’opinion publique nationale et internationale sur la quintessence de la culture burkinabè.

Oui, en votre qualité de spécialistes de la question, donnez-nous l’esprit et la lettre de la diversité culturelle, ce concept qui  se trouve au cœur des problématiques contemporaines de l’humanité. Et le Burkina Faso est une société multilingue et multiculturelle qui aspire à la construction d’une nation où le pluralisme identitaire, loin d’être source de division et de communautarisme, incarne plutôt la richesse de notre humanité. Hamadou Ampâté Ba l’a dit (je cite) : « la beauté d’un tapis provient de la mosaïque de ses couleurs. »

Oui, en votre qualité de spécialistes de la question, donnez-nous l’esprit et la lettre des convergences culturelles, autrement dit l’interculturalité qui aboutit à l’intégration, au métissage et à l’enrichissement mutuel. Comme le dit le poète, chantre des valeurs civilisationnelles du monde noir, il s’agit de (je cite) « nous enrichir de nos différences en vue de converger vers l’universel. »

Oui, en votre qualité de spécialistes de la question, donnez-nous l’esprit et la lettre de la continuité culturelle, afin de partager ces valeurs dont nous avons hérité de nos ancêtres, des valeurs transmises de père en fils, de mère en fille, et ce, de génération en génération. Cette continuité culturelle, nous l’entendons bien, n’est pas une maintenance fossile dans le temps et dans l’espace. Elle est plutôt dynamique, évolutive et productive, se débarrassant, comme l’indique Ki-Zerbo, des « défoliants civilisationnels » de la mondialisation.

Éminentes personnalités du monde de la culture

Distingués invités

Chers participants

Mesdames et Messieurs

Je voudrais qu’ensemble, nous puissions joindre nos voix pour témoigner notre profonde reconnaissance à Monseigneur Anselme Titianma Sanon, qui, malgré son grand âge, a bien voulu être des nôtres pour nous édifier à travers la conférence inaugurale, sur le thème de la Semaine nationale de la Culture : « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale. »

Qu’il me soit aussi permis d’adresser mes vifs et sincères remerciements à toutes les éminences grises du monde de la culture et des savoirs présentes dans cette salle, pour prendre part à ce colloque inédit, organisé dans le cadre du quarantenaire de la Semaine nationale de la Culture.

Nous avons une pensée pieuse pour toutes ces personnes, tous ces burkinabè  qui souffrent le martyre des attaques barbares qui endeuillent quotidiennement nos familles.

C’est en des circonstances tragiques que la prééminence de la culture doit être consacrée, dans le sens de la prévention et la lutte contre la déshumanisation, la radicalisation et l’extrémisme violent.

Enfin, je vous invite à avoir une forte pensée pour nos vaillantes Forces de défenses et de sécurité et à nos braves Volontaires de défense de la patrie, qui veillent nuit de jour pour que notre pays puisse rester debout.

Souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvert le Colloque « Diversité, Convergences et Continuité » de la XXe édition de la Semaine nationale de la Culture.

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Je vous remercie.

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